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"Plus besoin d'aller à l'école avec Radio-Collège"

Plus besoin d'aller à l'école avec Radio-Collège!

Caricature de Chartier dans Radiomonde, 18 octobre 1941PAGÉ, Pierre. Radiodiffusion et culture savante au Québec les cours universitaires à la radio, le Service de Radio-Collège, le théâtre de répertoire international. Montréal, Maxime, 1993, p. 48.

Radio-Collège

Radio-Collège est un service de Radio-Canada diffusant des émissions de radio de type éducatif de 1941 à 1956.  Ancêtre des émissions éducatives et d’affaires publiques de Radio-Canada, son contenu se veut pédagogique et culturel. Pendant la décennie 1940, Radio-Collège s’adresse surtout aux étudiants des cours classiques et des universités. L’accent est mis sur le savoir scientifique. Radio-Collège s'éloigne de sa mission pédagogique au début de la décennie 1950 dans le but d’aller toucher un plus vaste auditoire. En 1956, voyant le besoin d’un changement structurel, dû à la place de plus en plus grande occupée par la télévision dans l’espace culturel québécois, Radio-Collège disparaît et est remplacé par le nouveau Service des émissions éducatives et des affaires publiques ayant une mission plus large.

Plusieurs intellectuels (universitaires, journalistes et artistes) de l’époque participeront à Radio-Collège comme Léon Lortie, Le frère Marie Victorin, Fernand Séguin, le père Ernest Gagnon, Albert Tessier, Simone Monet Chartrand, Guy Boulizon, Luc Lacourcière et plusieurs autres.  En plus de donner accès à plusieurs écoles de pensées et aux courants internationaux de culture, Radio-Collège dispense auprès du public québécois un grand nombre de connaissances pendant 15 ans dans les domaines aussi variés que les sciences, les sciences humaines, la spiritualité et l’art.

L’impact de la radio, jusqu’à l’arrivée de la télévision dans les années 1950, se révèle très important sur la vie culturelle des Québécois. « D’un côté, elle permet à de nouveaux groupes d’avoir un accès direct et régulier à des activités culturelles dont ils avaient été pratiquement coupés jusqu’alors en raison de l’éloignement ou du manque de moyens : théâtre, littérature, musique. De l’autre, elle offre aux créateurs professionnels – musiciens dramaturges, comédiens, écrivains – un marché élargi, et donc une source de revenus appréciables.1» La radio devient un moyen  de diffusion très puissant et influence tous les secteurs de la vie culturelle.

 

1. Paul-André Linteau et al. Histoire du Québec contemporain : le Québec depuis 1930. Montréal, Boréal, 1989, p. 176.

 

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